L’industrie de l’alimentation, comme de nombreuses autres industries, utilise l’impression 3D. Cette tendance, qui n’en est qu’à ses débuts, pourrait connaître dans les années à venir un franc succès grâce aux nombreuses possibilités qu’elle offre.
En effet, de nombreux aliments peuvent d’ores et déjà être imprimés. Pour ce faire, ils doivent être transformés en matière première suffisamment fine pour être travaillés avec une imprimante 3D alimentaire. Actuellement, il est possible d’exploiter le chocolat, le sucre et la farine. Les légumes peuvent également être proposés sous une forme différente.
Enfin, des essais ont été faits sur la viande, et les résultats sont très satisfaisants. La viande est réduite en pâte (on parle alors d’extrusion), puis placée dans une seringue ou une capsule. Elle peut ensuite être retravaillée grâce à l’imprimante.
Alimentation 3D et santé
L’impression 3D alimentaire pourra être exploitée pour fabriquer des repas plus équilibrés, qui répondront mieux aux besoins caloriques de chacun. Le procédé servira à fabriquer des repas pour les personnes qui suivent un régime spécifique, les sportifs, les personnes âgées ou encore les bébés et les jeunes enfants.
En effet, l’imprimante 3D permet de créer des aliments qui peuvent être mangés par tous. Leur composition peut également être travaillée afin de réduire les carences des personnes dénutries, mais aussi de supplémenter les personnes qui en ont besoin.
L’impression 3D alimentaire pourra aussi changer la texture des aliments. Par exemple, les personnes qui se nourrissent de purée parce qu’elles ne peuvent pas mâcher ou qu’elles ont des difficultés à déglutir, pourront retrouver dans leur assiette des aliments appétissants reproduits grâce à l’impression 3D. Ces derniers sont bien évidements tendres, puisqu’ils sont fabriqués à base de purée, et donc faciles à manger. Des légumes réalisés à base de purée et de gélifiants sont déjà proposés en Allemagne dans les maisons de retraite !
Personnaliser ses créations avec l’imprimante 3D alimentaire
Le commerce de l’alimentation est très compétitif. Il est impératif d’innover en permanence pour se démarquer de la concurrence. Proposer un visuel différent est une possibilité. Et l’impression 3D est une réelle opportunité. Elle permet de transformer les aliments et de les présenter sous une forme différente. Grâce à elle, les professionnels peuvent laisser parler leur créativité. En plus de travailler le visuel de leurs produits, les professionnels de la bouche pourront proposer de nouvelles textures à la fois curieuses et innovantes.
Il est ainsi possible de créer des plats étonnants. Leur forme peut être personnalisée au maximum, permettant des créations surprenantes qu’il serait impossible de reproduire à la main. Ainsi, on retrouve un carpaccio décoré d’un motif sophistiqué dessiné au jaune d’œuf, des petites quiches à l’épinard en forme de dinosaures, ou tout autre type de pâtisserie à la géométrie impressionnante. Les possibilités sont infinies !
Impression 3D alimentaire : un atout ?
L’arrivée de l’imprimante 3D alimentaire sur le marché de l’agroalimentaire est une opportunité. Elle permet d’innover, de se différencier, et d’anticiper les besoins des consommateurs. Les premières utilisations de ce type d’impression ont prouvé que la matière première était mise en valeur, et surtout utilisée en juste quantité. Grâce à l’impression 3D alimentaire, il est possible d’utiliser peu de matières premières et pourtant de créer des pièces en volume. Le gaspillage est réduit, ce qui est économique et écologique !
Déjà utilisée par les métiers de la gastronomie sucrée, comme par cet architecte qui crée des gâteaux aussi appétissants qu’étonnants, l’impression 3D s’étend à d’autres spécialités pour offrir une belle diversité de produits, de nouvelles textures et visuels. Plusieurs types d’imprimantes sont commercialisées et répondent parfaitement aux besoins des professionnels. La première imprimante 3D alimentaire a été proposée par Foodini. Actuellement, la marque propose des modèles capables de travailler avec de la pâte à cookie, de l’houmous, du guacamole, de la purée, de la viande hachée et du chocolat. L’accent est également mis sur les ingrédients frais et l’élaboration de recettes saines.
Récemment, le Chef néerlandais Jam Smink a ouvert son restaurant à Wolvega, il propose une carte entièrement constitués de plats imprimés en 3D.
Côté IAA, Barilla est l’un des premiers à s’être intéressés à l’impression 3D. Profitant de l’exposition universelle de Milan, le géant italien a fait plusieurs démonstrations en imprimant des pâtes aux géométries très complexes.