Pour acheminer les commandes à la bonne entreprise, au bon moment, tout en limitant autant que possible l’impact de la livraison sur l’environnement, les entreprises comptent sur un service logistique de plus en plus abouti et complexe. La logistique est indispensable au bon fonctionnement de toute entreprise, et sert à gérer le flux des matières ainsi que leur traçabilité.
Pour autant, dans ce long cheminement, le dernier kilomètre est un véritable challenge ! Alors, qu’appelle-t-on la « logistique du dernier kilomètre » ? Quelles sont les nouvelles solutions mises en place pour répondre à cette problématique ?
Pourquoi la logistique du dernier kilomètre est-elle si complexe ?
En matière de logistique, plus le produit se rapproche de son point de livraison final et plus les coûts qui sont attachés à son acheminement augmentent. En effet, le point de départ de la marchandise depuis les entrepôts est souvent bien maîtrisé. Qui plus est, les produits transportés partent de manière regroupée et en flux tendu depuis leurs stocks vers les centres de livraison. En revanche, plus on se rapproche de la destination finale et plus le transport devient complexe.
La préparation de la commande et les derniers embouteillages des centres-villes sont un véritable casse-tête pour les services logistiques ! Selon une récente étude parue sur Rungis International, il existe une grande différence entre le premier et le dernier kilomètre. En effet, ce dernier représente 20 % du coût total du transport, et a également un fort impact écologique, en étant tout de même à l’origine de 25 % des émissions de gaz à effet de serre. Limiter les conséquences négatives de ce dernier kilomètre est donc devenu un enjeu primordial !
Les solutions économiques pour réduire l’impact du dernier kilomètre
La première solution économique mise en place pour réduire l’impact du dernier kilomètre consiste à mutualiser le transport des marchandises.
L’idée est simple : livrer plusieurs clients particuliers, commerces ou restaurants avec un seul et même camion. De même, les services logistiques préconisent de créer des espaces logistiques urbains (ou ELU), afin de centraliser toutes les livraisons vers un espace central en centre-ville, duquel repartent ensuite d’autres véhicules de livraison plus propres et économiques.
Pour répondre à cette problématique, certaines entreprises, comme Brake France, n’hésitent pas à investir. Ce distributeur de produits alimentaires destinés au secteur de la restauration avait déjà investi 18 millions d’euros en 2011 dans sa chaîne logistique. En juin 2018, cette entreprise avait annoncé le lancement d’un plan de 204 millions d’euros d’investissement pour se doter d’un nouveau site logistique quelques minutes de Rungis, et étendre les sites de Lagny, Nantes, Metz et plus encore.
Les démarches écologiques pour limiter l’impact du dernier kilomètre sur l’environnement
L’autre levier lié à l’enjeu du dernier kilomètre est, quant à lui, affilié à l’impact écologique de la livraison. Nombreuses sont désormais les entreprises à privilégier les circuits courts et la proximité, autrement dit l’économie plus locale, ainsi que les modes de transports plus propres.
L’objectif est désormais de basculer vers des véhicules hybrides ou électriques, dont le rejet de Co2 est bien moindre. Si l’on considère que 50 % du gazole consommé en ville émane du transport de marchandises, la route est encore longue !
Pourtant, de nombreuses entreprises œuvrent en ce sens. Transgourmet, par exemple, vient tout juste de miser sur un transport plus durable. Ce grossiste alimentaire utilise désormais des camions de livraison au biogaz, ce qui lui permet de réduire de 95 % ses émissions de gaz à effet de serre.
Les start-up répondent aux besoins logistiques du dernier kilomètre
Offrant de nouvelles solutions aux producteurs et aux distributeurs, plusieurs start-up se sont intéressées à la problématique du dernier kilomètre. Promus, par exemple, est un réseau de logistique français spécifiquement dédié aux ventes directes de producteurs.
Son idée est simple : aider au développement des ventes directes, en proposant une solution simple et centralisée d’expédition de commandes. Pour cela, le producteur n’a qu’à déposer son colis dans une box Promus, réfrigérée et écologique, à proximité de chez lui.
La start-up se charge ensuite de récupérer et d’acheminer l’ensemble des colis. Les frais et la livraison sont mutualisés : un véritable gain de temps et bien moins de CO2 émis ! La start-up K-Ryole, quant à elle, propose des remorques électriques à destination des professionnels en milieu urbain. Dès lors, votre vélo se transforme en un véhicule utilitaire plus propre !
Vous l’aurez compris, les initiatives pour réduire l’enjeu du dernier kilomètre sont nombreuses, et l’acheminement des commandes tend ainsi à devenir moins coûteux, mais également moins néfaste pour la planète.