Un ordinateur fonctionnel, une connexion internet opérationnelle et une prise à proximité. Cet environnement de travail, banal et accessible à tous, a fait émerger une nouvelle génération de travailleurs parmi les milléniaux (25 – 35 ans). Libres de leurs mouvements, les Digital Nomads déploient une zone de confort (très) élargie. Quelle offre alimentaire leur proposer ?
Une « population » demandeuse de plats qui se mangent sur le pouce
La composition de l’assiette a naturellement suivi l’évolution de nos modes de vie. Certes, le repas à table « dans les règles de l’art » reste inamovible dans l’Hexagone. Les Français passent chaque jour, en moyenne, 2 heures et 13 minutes à table. C’est 40 minutes de plus que la moyenne des pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques, structure qui regroupe les 38 pays les plus développés de la planète) et plus de deux fois plus que les Américains. En revanche, près d’un quart des consommateurs (23 %) sondés par Edenred se contentent d’une pause-déjeuner de moins de 30 minutes. Ces conclusions sont confirmées par une étude IFOP pour Just Eat : 53 % des repas du soir sont expédiés en moins d’une trentaine de minute, contre 38 % en 1999. Aussi, la moitié des sondés se concoctent un plat différent de celui des autres membres du foyer. Enfin, les repas se prennent de moins en moins à table : 38 % des sondés affirment manger « assis sur les coussins du canapé plutôt que sur une chaise autour d’une table ».
Toujours selon l’IFOP, cette mobilité et déstructuration du repas s’explique d’abord par un contexte démographique. L’arrivée des milléniaux sur le marché du travail, mais aussi « l’augmentation du nombre de célibataires » favorisent ces « repas passés de plus en plus seuls, les yeux rivés sur son portable ». La population des Digital Nomads, essentiellement composée de milléniaux, est particulièrement concernée : elle est à la fois hyper-connectée et mobile.
Que mange un Digital Nomad ?
Des smoothies, du thé matcha et du quinoa sans gluten ? Pas spécialement. Des smoothies verts, des toasts à l’avocat, des salades au quinoa, du latte au lait d’avoine ? Cliché. Ce qui est sûr, c’est que « LE » Digital Nomad n’existe pas. Il n’est pas une présence culturelle unique. Et heureusement. Mais si les goûts varient évidemment d’un individu à l’autre, des marqueurs communs de consommation peuvent toutefois être identifiés, notamment dans la volonté de consommer responsable (respect du bien-être animal, circuits courts, juste rémunération des agriculteurs) et sain (moins de viande rouge, traçabilité des aliments…). Cette tendance à exprimer des convictions fortes dans l’assiette est sans doute le marqueur comportemental le plus caractéristique des milléniaux.
Une connexion internet fiable, une prise à proximité et éventuellement du bon café. C’est le triptyque d’or des Digital Nomads. Parce que ces conditions peuvent être réunies dans les quatre coins du monde, cette catégorie n’hésite pas à exercer sa liberté de voyager. Par définition, les Digital Nomads consomment essentiellement hors domicile. Mobiles toute l’année, leur zone de confort alimentaire est vaste et ne craint pas l’exotisme… ce qui nous amène à un autre marqueur : l’exotique est photogénique et, par construction, instagramable.
Une étude réalisée par Maru/Matchbox explique d’ailleurs que 69 % des milléniaux immortalisent leur repas avant de le consommer. Conséquence immédiate pour les restaurateurs : on délaisse l’éclairage feutré intimiste pour installer des spots au plafond, directement dirigés vers la table, pour faciliter la tâche aux photographes en herbe… qui ne manqueront pas de promouvoir le restaurant par un hashtag ou une mention. Mieux : selon une étude Linkinfluence, 49 % des discussions des milléniaux français sur Instagram, Facebook et Twitter touchent à la nourriture… 9 points de plus que la jeunesse américaine.
Selon la même étude, les milléniaux favorisent des snacks protéinés faibles en calories. Une étude LambWeston complète le tableau : 42 % d’entre eux sont prêts à payer plus pour des aliments frais, naturels et sains. Ayant grandi dans une époque où l’obésité est un véritable problème de santé publique, 50 % des milléniaux essaient de perdre du poids, ce qui abonde dans le sens d’un menu « protéiné ». Enfin, si le Digital Nomad était un contenant, il serait sans doute… un bol. Ce récipient ultra-pratique pour les repas sur le pouce (bord haut, diamètre réduit) contient aussi bien des salades composées par le convive que des ramen bowls d’inspiration asiatique (repas complet à base de nouilles).
Gastronome Professionnels : outiller les professionnels de la RHD pour combler les Digital Nomads
Les milléniaux expriment leurs convictions sociales et sociétales dans leur rapport à l’alimentation, au quotidien. Pour outiller les professionnels de la RHD, Gastronome Professionnels propose ses solutions-produits, notamment des découpes de volaille française calibrées et portionnées, issues de filières volaille responsables : « La Nouvelle Agriculture », « Sortant à l’extérieur », « Label Rouge » et « Bio ». Au menu : des recettes pensées pour les Digital Nomads, avec un temps de préparation court : Chicken Burger Bistrot, Taboulé au poulet, Wrap d’aiguillettes de poulet rôties, Ciabatta Mini-Burger de poulet et d’autres recettes snacking.
Les professionnels peuvent par ailleurs valoriser cet approvisionnement en mettant l’outil jeproduis.coop à la disposition de leurs convives. Ils pourront ainsi s’enquérir du respect du bien-être animal dans les élevages en se basant sur des critères de propreté, de rapport à la nourriture et d’expression du comportement naturel.