Dans un contexte inflationniste, les français adoptent de nouvelles habitudes de consommation et explorent des
techniques d’adaptation astucieuses pour continuer à bien manger. Décryptage….
Recul historique des dépenses alimentaires des Français
Les dépenses alimentaires des Français ont enregistré un repli de 4,6 % en 2022, un record depuis que l’Insee mesure cet indicateur (plus de 60 ans). Dans le détail :
- Les dépenses en produits alimentaires ont baissé en volume et en valeur dans les quatre trimestres de l’année 2022 ;
- La baisse s’est même accélérée au dernier trimestre, une période qui connaît généralement une croissance marquée de la consommation sous l’effet des fêtes de fin d’année ;
- Si l’on élimine les effets de l’inflation, la consommation alimentaire totale atteint son plus bas record depuis juin 2010… sachant que l’Hexagone comptait alors trois millions d’habitants en moins et un PIB par tête inférieur à son niveau actuel ;
- Les dépenses alimentaires reprendront tôt ou tard une courbe ascendante, mais pas à court terme. En effet, les prix ont continué de flamber en novembre (+12 %), décembre 2022 (+12,6 %) et janvier 2023 (+13,73 %).
Malgré l'inflation, les Français restent attachés à l'alimentation responsable
L’érosion des dépenses alimentaires des Français a freiné l’élan de la filière bio, après une croissance à deux chiffres pendant plusieurs années consécutives. En cause : un arbitrage en faveur des produits moins chers, mais aussi, selon certains acteurs de la bio, la surexposition de l’offre et la multiplication des labels qui créent de la confusion chez les consommateurs. L’optimisme reste toutefois de mise, car la flambée des prix n’a pas mis à mal l’engagement des Français pour une alimentation plus responsable.
C’est en tout cas ce qui ressort d’une étude Opinion Way pour Calif (2023), qui explique que 89 % des Français aimeraient, à l’avenir, manger des produits bruts plutôt que des plats préparés, consommer des produits de saison et favoriser des producteurs locaux. Ils sont également 61 % à souhaiter davantage de produits bio dans leur assiette à l’avenir.
Les Français restent également très attachés au made in France, et la souveraineté alimentaire s’inscrit au cœur de leurs préoccupations. Dans le détail, 69 % des sondés estiment que l’importation de produits alimentaires internationaux « est une mauvaise chose », avec un impact social, environnemental, économique et sanitaire « trop important ». Le Salon International de l’Agriculture en a d’ailleurs fait sa principale thématique cette année.
Dans le même sens, une étude réalisée par Kantar explique que la proportion des acheteurs professionnels préoccupés par le développement durable a progressé d’un point en France… contre une baisse plus ou moins marquée dans l’ensemble des autres pays de l’UE, notamment l’Espagne (- 8 points), le Portugal et l’Irlande (- 5 points chacun).
Citons également le regain de confiance envers le modèle agroalimentaire français mis en exergue par la dernière édition de l’étude « » signée Arcane Research :
- Si l’écrasante majorité des Français se dit toujours préoccupée par la qualité (74 %) et la sécurité des aliments consommés (71 %), ces indicateurs ont respectivement baissé de trois et deux points en trois ans ;
- Cette tendance est encore plus marquée chez les 18 – 24 ans, avec un recul de 6 et 5 points, respectivement ;
- La crainte des additifs dépasse désormais les préoccupations liées aux scandales alimentaires, avec là encore un net repli en trois ans.
Les techniques des Français pour continuer à bien manger
Malgré la hausse des prix, 93 % des Français estiment qu’il est « décisif de continuer à bien manger ». Pour s’adapter, ils mobilisent des techniques astucieuses :
- 76 % dressent systématiquement une liste de courses avant de se rendre en magasin ;
- Pour suivre le montant de leur panier en temps réel, 23 % des consommateurs privilégient désormais les courses alimentaires en ligne ;
- 51 % arrêtent un budget alimentaire ferme pour le mois, avec une moyenne de 392 € ;
- 84 % comparent systématiquement les prix des produits selon les marques (+5 points en 5 ans) ;
- 85 % des sondés estiment que la possibilité d’avoir une carte de fidélité ou un compte client est un critère primordial pour choisir une enseigne alimentaire.
Dans un autre registre, les Français s’approprient de plus en plus les fulgurances de la technologie et font leurs courses en concertation avec leurs applications mobiles. Ainsi, 50 % des consommateurs jugent les applications alimentaires « intéressantes », notamment celles qui scannent les produits pour en révéler une fiche technique plus ludique ou, en tout cas, plus lisible (55 %).
Dans le même sens, près de trois quarts des Français utilisent des applications mobiles au moment de faire leurs emplettes alimentaires, une progression de 10 points en trois ans.
La « délocalisation » des repas s’accentue
La part des 18 – 34 ans qui consomment essentiellement des plats préparés par les restaurants a doublé en trois ans. Les flux se croisent, s’enchevêtrent et se confondent : les plats préparés par les restaurants sont invariablement consommés sur place ou ailleurs, récupérés au Drive, à emporter ou livrés (à domicile ou sur le lieu de travail).
Plus largement, près de la moitié des Français ont eu recours au Drive en 2021, un tiers à la livraison à domicile et 20 % aux box cuisine. Ce constat n’est pas surprenant, dans la mesure où un tiers des Français déclarent ne pas avoir le temps de cuisiner, malgré l’essor du télétravail.
La formule « entrée – plat – dessert » s’efface au profit d’un véritable patchwork alimentaire
A la délocalisation s’ajoute une véritable déstructuration des repas, avec une formule « entrée – plat – dessert » boudée. Au-delà de la variable du prix, la formule triptyque est souvent incompatible avec la recherche d’une alimentation saine et peu calorique, comme l’explique un papier publié par Heqtor.
Dans une interview accordée à Snacking.fr, Bernard Boutboul, DG de Gira Conseil, estime que la structure « entrée – plat – dessert » ne pèserait plus que 13 % dans les restaurants avec service à table. « Le repas se déstructure, passant de trois à deux items hors boisson, et jusqu’à même un item en direct accompagné d’une boisson ». C’est donc un véritable patchwork alimentaire qui se dessine dans le quotidien des consommateurs et des convives.
Cette tendance à la déstructuration profite largement au snacking, une filière résistante et offensive face à la crise. Selon l’étude Speak Snacking 2023, la restauration rapide a en effet bondi de 19 % entre 2019 et 2022, avec un marché qui s’établit désormais à 23,4 milliards d’euros.
Malgré l'inflation, les Français restent attachés à l'alimentation responsable
Dans un contexte inflationniste, les consommateurs et les convives sont forcément plus sensibles à la variable prix, sans pour autant renoncer complètement à leur volonté de mieux manger. Inspiré par l’esprit coopératif de Galliance, premier groupe volailler coopératif Français, Gastronome Professionnels co-développe avec les professionnels des métiers de bouche et fournit des solutions culinaires pour les chefs et professionnels de la restauration hors et à domicile en phase avec les attentes des convives/consom’acteurs.
Pour répondre à l’appétit pour le snacking et les repas agiles, Gastronome Professionnels vous propose des solutions – produits pratiques, portées par des découpes de volaille française calibrées et portionnées pour des recettes succulentes avec un temps de préparation court : Chicken Burger Bistrot, Taboulé au poulet, Wrap d’aiguillettes de poulet rôties, Ciabatta Mini-Burger de poulet et d’autres recettes snacking.
Pour répondre à l’attente d’une assiette plus responsable ainsi qu’aux exigences EGalim, nous vous proposons notre gamme de la marque La Nouvelle Agriculture®, un repère de confiance qui s’aligne avec le cahier des charges Bleu-Blanc-Cœur et est certifié CEEA2 pour une viande de qualité et favorable à la biodiversité des cultures dans les champs. La a Nouvelle Agriculture®, c’est également la garantie de poulet, dinde, canard et lapin 100 % origine France, élevés sans traitement antibiotique, en phase avec les attentes des consommateurs et des convives. Objectif : vous permettre d’exprimer votre savoir-faire en cuisine dans le respect de la terre, des animaux et des Hommes.