« La Volaille française : Moi je dis oui ! » Voilà un slogan bien enthousiaste qui a été exprimé par l’Association de promotion de la volaille française, incarnant le dynamisme de ce secteur, et l’engouement des consommateurs français à l’égard de la viande blanche. France AgriMer, établissement national des produits de l’agriculture et de la mer, a parallèlement dressé un bilan chiffré de l’année 2018, concernant le marché de la volaille sur l’Hexagone. Voici donc, dans les grandes lignes, ce qui ressort de cette étude sur la viande la plus consommée au monde.
La production de volailles en pleine croissance
La production de volailles de chair a considérablement progressé en 2018 et a augmenté de 6,3 %, un niveau de croissance qui n’avait plus été atteint depuis 2004. Ce chiffre a d’abord été porté par l’augmentation des abattages de poulet, mais également par la hausse d’exports de poulets vivants qui ont augmenté de 32,5 %, principalement à destination de la Belgique et de l’Allemagne. La production de canards, quant à elle, a augmenté de 23,9 %. La dinde, en revanche, est restée plus stable avec une hausse de 0,5 %.
Des exportations de volailles aux rythmes nuancés
Les exportations françaises de volailles ont globalement diminué de 2,7 % entre 2017 et 2018. Cela s’explique en partie par le repli des exportations de viande de dinde de 10,5 %. De même, si les exportations de viande blanche se sont globalement réduites sur l’ensemble du globe, elles ont augmenté de 9,8 % vers l’espace intracommunautaire, un chiffre tiré vers le haut par les exportations de poulets qui ont augmenté de 19,8 % vers l’Union européenne.
La France augmente son volume d’importations de volailles en provenance de l’Union européenne
En matière d’importation, la France importe de plus en plus de viande de volaille, notamment en provenance du marché européen (+ 4 % en 2018). Le poulet représente 89 % du volume total des importations de viande de volaille. La Pologne, l’Espagne et la Belgique sont les principaux pays exportateurs de volailles vers la France, avec des évolutions respectives de + 19 %, + 9 % et + 6,9 % sur un an. Cependant, cette tendance se verra freinée par un désir inhérent aux valeurs et habitudes de consommations actuelles : les Français souhaitent consommer de plus en plus de produits d’origine française. Autrement dit, les industriels doivent suivent ces mutations du marché et s’aligner sur ce que souhaitent les consommateurs.
Les Français, grands consommateurs de volailles
Toujours selon FranceAgriMer, les Français continuent d’être de grands consommateurs de viande blanche, et la croissance de la consommation de volailles ne cesse de s’accentuer (+ 7,1 % pour l’année 2018). Si la consommation de la dinde n’a augmenté que de 2,9 % en un an, le poulet affiche un rythme plus élevé, de 5,1 %, contre 11,4 % pour la pintade. Le canard, quant à lui, affiche un fort taux de croissance depuis sa sortie de crise et la reprise de sa production, soit + 27,6 % en 2018.
Marché volaille : quelles prévisions pour 2019 ?
Maintenant sortie de crise, le marché de la volaille française devrait poursuivre sa croissance en 2019. Cette dernière devrait, toutefois, être plus modérée, mais la production de volailles s’annonce plus régulière que dans les années précédentes.
La consommation de volailles des Français, quant à elle, devrait poursuivre sa hausse. La proposition de volailles françaises aux consommateurs se verra de plus en plus importante, en adéquation avec le désir de « consommer local » des Français. D’un autre côté, il est évident que les Français cherchent à consommer moins de viande, mais de meilleure qualité, valorisant ainsi le travail des producteurs. Ce phénomène de « premiumisation » s’illustre par la recherche de transparence sur l’origine et de qualité des produits utilisés.
De plus, les consommateurs privilégient de plus en plus la « traiteurisation » de la volaille, véritable synonyme d’une montée en gamme progressive des viandes (poulet, dinde, canard, etc.) qu’elle inclut. Au-delà des plats traiteurs, la volaille s’invite de plus en plus dans les salades, sandwichs, pizzas et autres produits snacking. Autrement dit, ces deux tendances majeures devraient devenir de plus en plus présentes dans les mois à venir.